Le Shiatsu Yin : récit d’une rencontre - Ep2
Le passage de l’état de bénéficiaire de soins à celui de praticienne résulte d’un long cheminement et d’un travail d'écoute de soi.
Pour mes 30 ans, j’ai eu la chance de recevoir en cadeau un an de Shiatsu à raison d’une séance par mois : le rêve😍🥰 !
Sur la même période, mes phases aigues de coaching et méditations guidées étant passées, j’ai commencé à proposer des massages des pieds à mes proches quand je ressentais qu’ils traversaient des périodes stressantes ou difficiles. Comme quoi ça n’a pas toujours que des désavantages d’avoir des accrocs au bien être dans son entourage 😆.
Rétrospectivement, ces massages n’étaient pas juste un cadeau que je leur faisais. Cela répondait à mon besoin de donner, de diffuser ce bien être, de laisser mes mains être guidées par autre chose que le mental. Un besoin de faire et que ce faire s’ancre instantanément dans la matière, dans l’humain et plus seulement sur un écran, des idées ou des feuilles de papier comme c’était le cas avec la thèse.
C’était comme si mes mains en avaient besoin.
A force d’offrir des soins, d’en recevoir, d’approfondir ma connaissance de l’énergétique orientale au contact de Françoise et d’entendre les retours de mes proches suite à leurs séances, je me suis surprise à dire un jour à une amie que « si j’arrivais à être un tel canal de mieux être, à avoir la chance de partager cet état d’être avec les gens qui m’entourent j’aurais réussi ma vie ! » (ndlr : réussir sa vie une notion avec laquelle j’ai pris pas mal de distance depuis).
Je sentais depuis bien longtemps que le milieu universitaire n’était pas une destination professionnelle pour moi. Il était clair dans mon esprit depuis l’été 2015, que c’est dans la sphère de l’accompagnement que j’allais poursuivre après ma thèse.
Sous quelle forme ? Je l'ignorais encore…La pédagogie était une option envisageable, je me contentais alors d’instiller ma façon d’enseigner, d’aborder la recherche et de mener mes enquêtes de terrain de cette dimension.
C’est après mon accouchement que mon agenda a basculé : impossible d’attendre la fin de ma thèse pour commencer ma formation. J’avais un plan : me former et finir ma thèse en même temps pour qu’au lendemain de ma soutenance je puisse directement ouvrir mon cabinet et cette nouvelle page de mon existence.
« Je rentre chez moi…».
Voici les mots qui, accompagnés d’une joie indicible, m’ont traversés lorsque Françoise Bertrand m’a proposé de rejoindre ses étudiantes. Pour la première fois depuis le début de mon parcours scolaire et universitaire, je me lançais dans une formation longue dont ni le diplôme, ni l’institution ne seraient automatiquement reconnus par l’État ou valorisés socialement, et qui pourtant me donnait la sensation d’avoir été admise dans une IVY league.
J'ai alors réalisé que mes standards avaient changés : la plus grande des écoles que j'avais fréquenté jusque-là n’était ni Sciences Po Strasbourg, Paris ou HEC, c’était en fait celle de la VIE et à travers ce choix, je prenais le risque d'honorer et nourrir l'ensemble des parts de mon être.