Le Soin Rituel Rebozo : récit d’une rencontre - Ep1
Le Rituel Rebozo est un soin dont j’ai entendu parler pour la première fois durant ma première grossesse au détour d’une lecture sur le post-partum. L’auteure parlait des bienfaits du soin pour la récupération physique de la mère sans donner plus de détail, au-delà de cela, je ne savais absolument pas à quoi m’attendre. C’est deux mois après mon accouchement que j’ai eu la chance de vivre ce soin reçu en cadeau de naissance.
Et depuis, il ne m’a plus quitté.
C’était un 19 septembre. J’ai été reçu par deux femmes. Après avoir discuté autour d’une tisane de l’intention que je souhaitais poser pour ce soin, est arrivé le moment du massage à 4 mains.
Une incroyable découverte pour moi qui suis pourtant habituée aux pratiques corporelles. Dès le début du massage, la sensation de ces deux paires de mains glissant sur mon corps de façon fluide et totalement intuitive a fait jaillir sur mon visage un sourire béat que j’ai eu du mal à camoufler. Après 9 mois de grossesse, un accouchement physiologique précédé d’une quarantaine d’heures de travail et suivi des deux premiers mois de mon post-partum je n’imaginais pas pouvoir à nouveau ressentir autant de douceur et de bien être dans ce corps éprouvé. Elles l’ont enveloppé d’amour et de bienveillance dans une danse intuitive à en faire décrocher mon mental.
S’en est suivi le temps de sudation au cours duquel j’ai vécu une sensation très particulière : celle de pleurer aussi par la peau. Je sais que c’est assez particulier, mais je n’ai pas d’autres mots le décrire, ce fut un vrai moment de nettoyage émotionnel. Comme si quelque chose au fond de moi, de mon corps peut être, en lien avec mon intention, laissait sortir des larmes jusque-là inaccessibles.
Le temps d’emmaillotement quant à lui fut une expérience d’expansion, alors que physiquement rien ne se passe en surface. Un temps d’infusion, de pause avant le temps de serrage qui fut pour moi une véritable reprise de contact avec mon centre, ma force intérieure.
Une fois le soin terminé, une certitude m’a traversé l’esprit : j’allais me former à cette pratique qui m’avait fait vivre quelque chose que je n’avais jusque-là jamais connu ailleurs.
Arrivée au pied de l’immeuble, j’ai directement cherché les dates des formations organisées par celle qui leur avait transmis ce soin dans les règles de l’art. Encore émerveillée par cet espace de sonorité réparateur, m’est alors venue l’idée de proposer à ma sœur de se former avec moi. Plus tard elle m’avoua qu’elle n’avait rien compris de ce qu’était ce soin raconté à chaud, mais que l’émerveillement qu’elle a ressenti dans ma voix a suffi à lui faire accepter de s’embarquer avec moi dans cette aventure.
Et 6 mois après, ce fut chose faite. Nous avons été formées par Laurence Kerbarh fondatrice de l’École Française du Rebozo avec un groupe de Doula au milieu de la nature trois mois après l’arrêt de ma thèse. Un temps de formation au cours duquel j’ai pu vivre un soin accompagné d’un chant et du son d’un tambour qui ont donné une autre dimension à ma pratique. Un temps de formation au cours duquel j’ai vécu un soin avec pour intention de « me déployer » et qui m’a apporté la confirmation que c’est dans ce type de vibration que j’ai envie de vivre et de cheminer professionnellement.
Le rituel rebozo fait partie de ces pratiques qui vous emmènent loin dans vos profondeurs et vous plongent dans des ressentis qui vont au-delà des mots.
Pour moi, ce n’est pas juste un soin, c’est un rituel royal, une mue poétique, un voyage intérieur en classe affaire.